Littérature jeunesse : Benazir Ali Abbas nouvelle auteure

Article : Littérature jeunesse : Benazir Ali Abbas nouvelle auteure
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20 décembre 2023

Littérature jeunesse : Benazir Ali Abbas nouvelle auteure

Du livre on dit bien de choses. En plus du plaisir qu’il procure, le livre permet de lutter contre l’illettrisme, d’accompagner l’enfant dans son développement global. Benazir Ali Abbas auteure de livre jeunesse  est bien de cet avis. Nous l’avons rencontrée pendant le salon du livre jeunesse et de la BD (SALIJEY 2023). Un salon qui a eu lieu au monument de la réunification à Yaoundé. Elle a bien voulu nous accorder son attention.

Benazir Ali Abbas et les tous petits dans les jardins du Monument de la Réunification à Yaoundé. Crédit : Adelaïde Fouebou

La passion pour la littérature

Bonjour Benazir Ali Abbas, et merci de nous accorder un peu de votre temps. Pouvez-vous nous dire comment vous êtes arrivé à la littérature ?

Bonjour (sourire), c’est moi qui devrais vous remercier de l’intérêt que vous portez à ma modeste personne. Je suis arrivée à la littérature jeunesse par passion. Parce que, au-delà de l’aspect littérature qui me plait il y a aussi l’aspect imaginaire qui pour moi est très important. J’ai toujours eu le désir d’imaginer des histoires à raconter aux enfants.

Vous venez du Tchad, et vous êtes auteur d’un livre intitulé « Haoua et les trésors du village ». Comment s’est fait le contact avec les organisateurs du SALIJEY ?

La rencontre avec les organisateurs du SALIJEY n’a pas été très compliquée, étant donné que ma maison d’édition Akoma Mba fait partie des organisateurs de ce salon. Mon livre est édité par cette maison d’édition Camerounaise.

Vous venez du Tchad, et vous êtes éditée au Cameroun. Par quel moyen avez-vous envoyé votre manuscrit ?

Par internet (Sourire). Vous savez, nous sommes à l’heure des nouvelles technologies de la communication.

Première dédicace

Vous êtes à votre premier livre, et c’est votre première participation à un salon. Qu’est-ce que tout cela représente pour vous ?

Du bonheur puisque pour moi c’est un évènement spécial. Car je viens éclore au Cameroun. Et c’est à travers ce livre et  le SALIJEY  que je me révèle au grand public. Ici, je vais faire ma toute première dédicace. Ce sont des choses que je ne suis pas prête à oublier.

Vous travaillez dans l’audit et le conseil. Et, vous écrivez les livres jeunesse. Comment s’effectue cette transition, quitter les chiffres et les rapports pour chuter dans le monde des tous petits ?

Pour moi ce n’est pas très compliqué, parce que j’aime ce que je fais. J’aime imaginer des histoires pour les enfants, j’aime leur parler.

Et selon vous, on ne peut parler aux enfants qu’en imaginant des histoires et, à les leurs raconter à travers des livres ?

Les techniques d’apprentissage

Pas seulement, on peut leur parler sans aucun doute autrement. Mais pour moi, le livre est d’abord un instrument pédagogique. Les enfants y reçoivent bien de messages. Certes, c’est aussi un outil d’épanouissement, de divertissement et d’évasion. Mais, au-delà de l’aspect ludique, il y a aussi les aspects techniques tels l’apprentissage  de l’orthographe, de la grammaire, du vocabulaire.

Au regard de tous ces aspects, on peut penser que vous mettez plus l’accent sur le volet éducatif. Le projet a été murement pensé on peut le dire.

On peut le dire oui étant donné qu’à la base, c’est écrire une histoire. Mais pas que cela. Les enfants ont aussi besoin de s’enrichir l’esprit. Il faut les habituer très tôt à la lecture instructive. Voilà pourquoi il faut un contenu certes, mais une manière de le raconter. Cela prend du temps.

Les enfants très actifs pendant SALIJEY 2023. Crédit : Adelaïde Fouebou

Des histoires instructives à tous les enfants

Parlant du contenu, nous avons là votre livre intitulé « Haoua et les trésors du village ». Qu’est sera-t-il de demain, « Haoua à la découverte de la ville » ? Haoua pourra-t-elle aller en ville au grand bonheur des petits citadins ?

(Sourire) Mon livre ne s’adresse pas qu’aux enfants vivant en campagne. On peut le lire, où qu’on soit. A la base, je voudrais raconter des histoires instructives aux enfants où qu’ils soient. Parce qu’on apprend beaucoup en lisant.

Vous n’êtes donc pas focus à un point de la terre, vous n’avez pas un lectorat cible ?

Pas à proprement parlé parce que le livre permet les découvertes. Au Cameroun tout comme dans d’autres pays que le Tchad, les enfants peuvent lire ce livre. C’est une histoire. On n’a pas toujours besoin de vivre dans un endroit pour connaitre ce qui s’y passe. C’est aussi cela la culture, il faut être cultivé.

Au final, Haoua aura-t-elle une suite?

(Sourire) On ne peut pas le dire tout de suite puisque les personnages des livres ressemblent aussi à ceux de la vie courante. Ils peuvent varier parce qu’ils ont des vies différentes les uns les autres. Alors le plus importants, ce sont les valeurs à véhiculer telles la tolérance, le pardon, la générosité et autres.

Alors selon vous, le livre jeunesse doit aussi avoir un côté éducatif assez accentué ?

C’est cela parce que pour moi c’est très important pour le développement d’un enfant.

Alors, à quand le prochain livre Benazir?

Lorsqu’il sera prêt vous le saurez.

Benazir Ali Abbas merci et bonne continuation.

Merci pour l’honneur que vous me faites.

Propos recueillis par Adelaïde Fouejeu Fouebou

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