Le travail des enfants, un mal à guérir

Article : Le travail des enfants, un mal à guérir
Crédit: Iwaria
29 juin 2021

Le travail des enfants, un mal à guérir

Cette question du travail des enfants n’est pas spécifique à un seul pays. Elle se pose dans beaucoup de pays dans le monde. Voilà pourquoi, des règles à ce sujet ont été établies, et doivent être respectées.

Selon l’OIT (Organisation Internationale du Travail), le travail des enfants constitue une violation des droits fondamentaux de l’homme. Et, il est même démontré qu’il  est un frein à leur développement, ce qui peut entrainer des lésions physiques ou psychologiques.

Au fait, qu’est-ce que le travail des enfants ?

Toutes les tâches effectuées par des enfants ne sont pas considérées comme du « travail d’enfants ». Cela dit, on peut bien amener son enfant à se laver seul, dès la préadolescence.

Apprendre à son enfant à dresser son lit, faire la lessive ou la vaisselle ne serait donc pas un péché. Bien au contraire, devenu grand, il pourra se prendre en charge, et s’occuper des plus jeunes le cas échéant.  Ce n’est donc pas cette façon d’occuper les enfants pendant le week-end qu’il s’agit.

Il s’agit d’une autre forme de travail. Et, comment définit-on cet autre travail?

Le travail dont il question ici, est la participation des personnes mineures à des activités à finalités économiques et s’apparentant plus ou moins fortement à l’exercice d’une profession par un adulte.

Les enfants pêcheurs (Image: Wikimedias Commons)

Conséquences du travail des enfants

C’est un mal et il doit être guéri, parce que les enfants qui travaillent sont exposés à plusieurs maux :

  • Ils sont encore fragiles, et par conséquent ne doivent pas exercer de très grands efforts au risque d’avoir des malformations physiques, ou d’être victimes d’accidents,
  • Les jeunes enfants peuvent tomber malade à cause de leur santé fragile,
  • Ils se frottent à certains adultes qui ne sont pas toujours de bons exemples à suivre
  • Le fait de pouvoir gagner très tôt l’argent les amène parfois à ne plus faire de longues études, ce qui est un frein pour eux même, leur famille et la nation.

S’il est vrai que l’apport journalier des enfants peut aider dans les familles à revenus modestes, il est également vrai que cela ne les avance pas beaucoup. En effet, les enfants qui travaillent ne sont généralement pas assurés. Conséquence: lorsqu’une maladie survient, la famille a du mal à s’en sortir.

On voit dans des chantiers des enfants porter du sable et du gravie. Cela peut causer une malformation physique. Le fait de se frotter aux adultes ne contrôlant pas leur langage, peut les entrainer vers la dépravation.

Gagner de l’argent très tôt, éloigne parfois des études. Cela n’aide pas à baisser le tôt d’illettrisme, surtout en Afrique Subsaharienne.  Et, cela obstrue le rêve de ces familles dites pauvres, de voir leurs enfants travailler dans de grandes institutions plus tard, et d’avoir des salaires décents.

Observations évidentes

On peut donc par cette observation rejoindre l’OIT, qui pense qu’il existe un lien étroit entre la pauvreté et des ménages et le travail des enfants. Et, que le travail des enfants perpétue la pauvreté de génération en génération en les tenant à l’écart de l’école, et en limitant leurs possibilités de promotion sociale.

Alors chers parents, même si la convention N° 138 de l’OIT fixe à 15 ans l’âge minimum d’admission à un emploi, il n’est pas conseillé d’envoyer son enfant dans la rue ou dans les chantiers, sous le prétexte qu’il peut déjà se débrouiller.

Autre option

Si on n’a pas les moyens de payer de longues études à ses enfants, il existe des centres de formations professionnelles qui offrent des formations d’un ou de deux ans selon la filière.

Ces centres forment les adolescents, et des adultes dans le besoin. Les apprenants y sont encadrés et bien suivis. Cela permet à certains jeunes, d’avoir un travail décent, et d’être productif dès la fin de l’adolescence.

Éduquer un enfants c’est le préparer à un bel avenir. (image: Wikimedias Commons)

Ce qui est à bannir

Le plus difficile c’est de voir les enfants de 10 à 12 ans dans les chantiers, en train de porter le sable. Ou encore, de les voir dans la rue en train de vendre des bonbons, des mouchoirs ou des fruits. Ils sont ainsi nombreux à travailler pendant les weekends et les vacances. Les habitants de Yaoundé et de Douala particulièrement, sont habitués à ce triste spectacle.

Et quand on sait que dans la rue il y a l’alcool, il y a la drogue, on a bien peur pour ces enfants-là. Il faut faire quelque chose, il faut dénoncer.

Des solutions

Heureusement, certaines ONG s’occupent autant qu’elles peuvent, de ces enfants issus des familles modestes, en leur aidant à payer leurs études.

Mais cela ne suffit pas. Les états Africains gagneraient à créer plusieurs centres de formations subventionnés, pour aider les enfants issus des familles modestes.

Amener les enfants à effectuer de temps en temps les travaux domestiques pendant le weekend, ou pendant les vacances, contribue à leur développement. Mais, les envoyer dans les chantiers ou dans la rue c’est courir un grand risque. Et, c’est ce type de risques qu’il ne faut pas courir.

Il faut former les jeunes. Car, un jeune qu’on forme aujourd’hui, sera un adulte responsable de demain.

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