Littérature africaine, ces auteurs qui se font remarquer

Article : Littérature africaine, ces auteurs qui se font remarquer
Crédit: Foumi via Iwaria
11 octobre 2021

Littérature africaine, ces auteurs qui se font remarquer

La littérature africaine fait parler d’elle à travers le monde. C’est un secret de polichinelle. Beaucoup d’auteurs se font remarquer. Les ainé(e)s ont montré un exemple et les cadets suivent. On compte de nos jours en Afrique plusieurs auteur(e)s émergent(e)s, se confirmant petit à petit.

Littérature Africaine (Image : waria)

Des auteur(e)s dynamiques

En Afrique, jeunes et moins jeunes aimant la littérature se regroupent dans les clubs et associations. Au Cameroun, on a une association très célèbre : le Cercle littéraire des jeunes du Cameroun (CLIJEC). Une association légalisée le 7 avril 2014 à Yaoundé.

Les membres de cette association se rencontrent régulièrement pour lire des textes et des poèmes, ou présenter un extrait de leurs œuvres personnelles. On compte dans cette association plusieurs jeunes auteurs dont Cyrille Yomi, Gildas Douanla, Doris Ngo Nsang, Karolyn Kouakap …

Au fait, de quoi parlent-ils dans leurs livres ?

Ils parlent de leur quotidien, de leurs rêves pour l’Afrique. Ils parlent d’histoire, de science, d’amour et de philosophie.  Ce sont de jeunes ambitieux qui voudraient contribuer au développement à travers leurs écrits.

Sont-ils lus et écoutés ?

Ils ont certainement des lecteurs, puisqu’il leur arrivent quelques fois de s’exprimer dans les médias. Ils parlent aussi de leurs œuvres sur les réseaux sociaux, y publient des extraits. Certains sont déjà auteurs de plusieurs livres.

Naturellement, s’ils sont lus, ils ne sont pas lus autant que leurs ainés africains Alain Mabanckou, Abdourahmane Waberi, Fatou Diome, Leonora Miano …

Ont-ils (elles) des difficultés en tant qu’auteur(e)s ?

Des difficultés, ils en ont.

L’une des difficultés les plus évidentes, c’est de trouver une maison d’édition qui leur fasse confiance, sans leur demander des frais d’éditions. 

Ils n’ont pas assez d’argent. C’est donc avec beaucoup d’efforts qu’ils parviennent à organiser un festival, à donner une conférence. Quelques fois, des personnes de bonne volonté leurs apportent quelques contributions.

Mais l’équation est parfois très difficile à résoudre.

Il arrive très souvent qu’après avoir payé les frais de location du local et de logistique, il faille payer les frais de taxi du journaliste invité à couvrir l’évènement.

Raoul Djimeli, président du CLIJEC a souligné certaines de ces difficultés dans un entretien accordé à Acèle Nadale.

Entre travail et reconnaissance, des efforts sans doute sont à fournir

Malgré les difficultés, il faut y croire. Il faut poursuivre ses rêves. Beaucoup d’auteur(e)s africain(e)s sont connus à travers le monde grâce à leurs œuvres. C’est aussi vrai que plusieurs autres ne sont pas édités par des grandes maisons d’éditions.

Peut-être devraient-ils se remettre en question ceux-là et, revoir leurs styles rédactionnels ? Mieux maitriser la grammaire et ses syntaxes ? Il ne suffira certainement que de persévérer, et on se verra admis un jour parmi les meilleurs.

Le livre numérique (Image : Wikimedia commons)

Les exploits de certains auteurs

Salon du livre Paris (image : Wikimedia commons)

À propos du style rédactionnel, on compte de plus en plus en Afrique d’auteur(e)s ayant un très bon style. Ils ont sans doute compris que pour mieux coucher les lettres, il faut maitriser la grammaire et tous ses contours.

Ils l’ont compris, et voilà la liste des grands noms de la littérature africaine qui ne cesse d’ailleurs de se rallonger. Gladys Marivat (collaboratrice du Monde des livres) en a cité quelques-uns dans un article publié le 18 septembre dans le journal Le Monde.

Elle soulignait déjà que les auteurs Africains, confirmés ou débutants, marqueront la rentrée littéraire 2021.

Cette collaboratrice du Monde des livres nous a parlé des titres très attendus.

Elle a cité La porte du voyage sans retour de David Diop publié aux éditions du Seuil. L’homme n’est pas à son premier essai :

« Il a fait parler de lui trois ans plutôt avec son livre intitulé Frère d’âme. Ce livre lui a valu plusieurs prix littéraires : le prix Goncourt des Lycéens 2018, et le prix Kourouma 2019. »

Gladys Marivat nous a également fait une esquisse, en nous présentant le phénomène Mohamed Mbougar sarr.

C’est un jeune auteur Sénégalais, dont le nouvel opus intitulé La plus sécrète mémoire des hommes (éditions Philippe Rey) est retenu cette année dans quasiment toutes les premières sélections des prix littéraires. On n’oublie pas Isabela Figueiredo et son livre intitulé  Grandir au temps du colonialisme. 

La liste de la sélection du Monde Afrique est bien longue.

L’Afrique n’a sans doute pas encore fini de parler d’elle.

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Commentaires

Acèle Nadale
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Merci à vous pour la mention de mon entretien avec Raoul Djimeli dans le podcast "Le Salon du Livre"!

adeladelf
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Je vous en prie madame. Je dois dire que vous avez fait un travail remarquable.
Bonne continuation.