L’eau potable en Afrique subsaharienne

Article : L’eau potable en Afrique subsaharienne
Crédit: Wikimedia Commons
30 mai 2021

L’eau potable en Afrique subsaharienne

Hydrographie

L’eau c’est la vie, a-t-on coutume de dire. On ne le dit pas seulement, on le constate au quotidien. On la boit tous les jours. Et les cours d’eau contiennent beaucoup de richesses, une grande variété de poissons par exemple. Et, L’eau est utilisée dans tous les ménages.

Mais beaucoup de personne ont du mal à s’en procurer. Cela peut paraitre curieux, au vu des nombreux cours d’eau, qui jalonnent  l’Afrique, précisément l’Afrique subsaharienne. Certains fleuves traversant parfois plusieurs pays. On compte plusieurs fleuves au Cameroun, nous peuvons citer quelques-uns :

  • La Bénoué, 1 400 Km ;
  • le Logone, 1 000 Km ; 
  • la Sanaga, 890 Km ;
  • le Nyong, 690Km ;
  • le Wouri, 160 Km. 

Au Gabon, pays voisin, on a par exemple l’Ogooué, 1200 Km ; Ngounié, 680 Km ; le Nyanga, 600 Km ; le Mpassa, 136 Km ; l’Ivindo 110 Km.

Et,  au Nigéria on peut aussi citer quelques-uns : Le Niger, 4 180 Km ;  la Bénoué, 1400 Km ; le Komadugu, 1200 Km ; le Kaduna, 550 Km ; le Gongola, 531 Km.

Au Bénin on a le Niger, 4 180 Km ;  l’Ouémé, 510 Km ; le Mékrou, 480 Km ; le Fleuve mono, 400 Km ; le Sota, 250 Km entre autres. Le Sénégal, la Cote d’Ivoire ainsi que les autres pays de cette région de l’Afrique, sont dotés d’une importante Hydrographie. Mais comment comprendre que les populations aient tant de mal à avoir de l’eau potable ?

L’eau dans les quartiers modestes

Comment expliquer que dans certains quartiers de Yaoundé par exemple, les populations utilisent l’eau des puits. Comment dire qu’elles ne s’en servent pas seulement pour faire le ménage. Certaines personnes la boivent, faute de moyens. Et quand on sait que ces puits ne sont pas toujours bien entretenus, on est en droit de se poser des questions. Et, on peut comprendre pourquoi dans les couches les plus modestes de la société, les enfants, et même les adultes, se plaignent régulièrement du mal de ventre. On peut comprendre pourquoi dans certaines régions, la diarrhée y dicte parfois sa loi. Et, il y a même pire !

Un forage de vente d’eau au Bénin. Ce n’est pas seulement propre au Béninois. Car, beaucoup d’Africains ont choisi cette option, question d’avoir une eau potable. Certains parcourent plusieurs hectomètres pour se procurer l’eau du forage. Au Cameroun, le contenant de 20 litres se vent à 50FCFA. (Image, Wikimédia Commons)

Les responsables de ce secteur d’activité doivent agir au plus vite. Il faut y faire quelque chose, il le faut absolument, car, dans les zones marécageuses, le spectacle y est parfois désolant. A cause de l’absence d’eau potable, Les populations se servent de l’eau du ruisseau traversant leur quartier, pour faire le ménage, la lessive, pour se laver. C’est pratiquement l’utilisation sans restriction.

Et pour s’abreuver, on ne va pas très loin. Il y a toujours, non loin du ruisseau, une petite source d’eau clair vers laquelle on se dirige. Bien sûr, l’eau de source est bonne pour la santé. Mais tout dépend de comment elle est recueillie. Difficile de comprendre que dans des zones aussi bien dotées par Dame Nature en eau, on est tant de mal à bien en profiter. Pourquoi les eaux ne sont-elles pas bien traitées pour tous? Pourquoi la santé de certaines personnes, citoyens au même titre que les autres citoyens, ne figure visiblement pas parmi les priorités autrement, pourquoi le développement tarde-t-il à atteindre certaines régions ?

Les efforts des populations

Le constat est donc clair, l’eau potable n’est pas toujours à porté de main. Il faut parfois marcher des hectomètres, voir des kilomètres pour avoir de l’eau potable, la société des eaux du pays ne desservant pas tous les quartiers, toutes les villes encore moins tous les villages au même degré. Pourtant, l’eau c’est la vie. Et ceci étant, le bon traitement des eaux est une urgence! Et, pas seulement! La société national des eaux doit couvrir tout le territoire. C’est une exigence, car tout le monde a droit à l’eau potable.  

Comment comprendre, que Dans les villes, il faille par être situé à moins de cent mètres de l’axe par lequel le tuyau de la société des eaux passe, pour être connecté? Sinon, on a droit à rien. Alors, on se contente de l’eau des puits, ou bien, il faut marcher des hectomètres afin de puiser l’eau à boire,  chez quelqu’un ayant eu la chance d’être positionner au bon endroit. Et là, l’eau y est vendue à 50FCFA le contenant de 20 litres.  Très souvent, les habitants de la ville de Yaoundé choisissent de se  rendre chez ces personnes qui ont fait de l’eau leur business, en créant des forages pour satisfaire les populations, tout en se faisant aussi un peu d’argent. Là-bas, ils achètent l’eau à 25FCFA,  50FCFA, 100FCFA, selon le contenant.

L’eau minérale

Eau minérale embouteillée, elle n’est malheureusement pas accessible à tous. La majorité de la population ne demande pas autant, elle a juste besoin d’une eau potable. (Image Wikimedia Commons)

Ce problème d’eau potable qui se pose dans les quartiers modestes, les zones manageuses, ne se pose pas dans les quartiers huppés. Ils sont mieux servis par la société des eaux, les plans d’urbanisation ayant été respectés. Alors tout le monde peut avoir de l’eau potable chez lui, même si quelques uns ne s’en servent que pour faire le ménage, car, ne buvant que l’eau minérale, ou possédant dans leur concession un forage très bien entretenu.

Ainsi, ceux qui ont vraiment besoin de la société des eaux pour mieux s’abreuver en sont privés, et ceux qui peuvent bien s’en passer parce qu’ayant plusieurs alternatives sont plutôt très bien alimentés. Quel paradoxe ! On ne peut pas comprendre qu’au 21eme siècle, on est encore de si grande disparité dans la distribution de l’eau potable.

Partagez

Commentaires