Afropolitain Nomade, un concept rassembleur

Article : Afropolitain Nomade, un concept rassembleur
Crédit: Adelaïde Fouebou
10 juillet 2022

Afropolitain Nomade, un concept rassembleur

Le mot festival ne sonnera plus jamais dans les oreilles des populations africaines, comme un concept abstrait ou imaginaire. L’Afrique s’impose petit à petit dans le monde de la culture, par un concept rassembleur. La preuve, les belles prestations des artistes qui ont tour à tour défiler sur le podium du festival Afropolitain Nomade à Douala, devant un public venu de plusieurs horizons.

Un public venu de tous les horizons du globe. (Crédit : Adelaïde Fouebou)

La musique au delà des frontières

Les artistes africains sont talentueux, certains d’entre eux vont au-delà de la production des œuvres, et prennent des initiatives à saluer. C’est le cas de Vanessa Kanga, chanteuse d’origine camerounaise vivant au Canada. Elle est l’initiatrice du festival Afropolitain Nomade dont la dernière édition a eu lieu les 24 et 25 juin à Douala. Il s’agit d’un festival qui promeut la musique africaine.

Et, comme une caravane, le festival dépose ses valises dans différents pays d’Afrique, conviant ainsi les autres Africains, et même les non Africains, à adhérer au concept. Et tout cela, pour le bien des mélomanes, eux aussi venus de divers horizons du globe.

Camille Deloche, échangeant avec une artiste canadienne. ( Crédit photo : Adelaïde Fouebou

Les particularités du festivals Afropolitain nomade

L’une des particularités de cette huitième édition, dix ans après que Vanessa Kanga ait lancé cette initiative, c’est le fait que le festival se tienne pour la seconde fois dans une même ville, celle de Douala. Cette dernière avait déjà accueilli la toute première édition en 2012.

Un autre fait marquant est le le gros plan fait sur la musique traditionnelle.

Les amateurs de musique et de dance venus par milliers, ont eu de la chance. La chance de voir de près ces artistes vêtus des tenues conçues par des artisans, et laissant paraître leur corps souple, admirablement galbé. Des jeunes hommes et femmes se trémoussaient avec une aisance remarquable, au rythme des sons des tam-tams et tambours.

Plusieurs artistes sont passés sur le podium, dans une programmation à féliciter. La chanteuse Pie d’Or a valablement représenté le Congo, et, les amateurs de break dance ont montré leurs talents, mais ce n’était pas tout !

La promotion de la musique traditionnelle. ( Credit: Adelaïde Fouebou)

Les artistes venus de loin

Ils étaient aussi nombreux, ces artistes venus de très loin. Andreane Martha, chanteuse canadienne travaillait déjà avec des artistes africains avant d’arriver au Cameroun. Elle nous l’a confié, après avoir travaillé avec la Camerounais Gaëlle Wendjé, chanteuse bien connue, et le Congolais Fredy Massamba.

Pour elle, Afropolitain Nomade est une très belle initiative, qui permet aux artistes des tous les horizons d’échanger avec simplicité et sincérité.

Une autre pépite a retenu notre attention pendant ce festival. Il s’agit du groupe d’artistes haïtiens, nommé Collectif Weekend, et constitué de chanteurs, musiciens et peintres.

Il est important le dire, l’art visuel a aussi été au rendez-vous. C’est dire à quel point Vanessa Kanga a fourni un travail de fourmi en allant dénicher les perles scintillantes de tous les coins du globe.

Collectif Weekend, un groupe venu du Canada, constitué d’artistes d’origine Haïtienne. ( Crédit: Adelaïde Fouebou)

Afropolitain Nomade, ce concept qui rassemble

Afropolitain Nomade aujourd’hui, c’est un concept véritablement rassembleur. Car, autant les artistes sont venus de divers horizon, autant les mélomanes sont arrivés de tous les coins et recoins du globe. Et tout la monde a pris son plaisir. Le spectacle a été riche et varié. La présence de cette foule nombreuse, les 24 et 25 à Bonamoussadi, village du festival l’a démontré à souhait.

Douala, comme beaucoup de villes africaines, et d’autres à travers le monde, est cosmopolite. Elle abrite aussi de nombreux afropolitains. Nous le savons désormais. L’afropolitanisme, ce mot de plus en plus utilisés par les intellectuels, gagne du terrain. L’écrivain Achille Mbembe, Camerounais vivant en Afrique du Sud en parle avec minutie, dans une édition du journal Le Monde Afrique.

Et on se pose aujourd’hui la question, dans quelle ville Afropolitain Nomade nous mènera-t-il l’année prochaine ?

Nous mènera-t-il en Afrique du Sud, applaudir les danseurs zoulous et rencontrer par la même occasion d’autres afropolitains ? Le festival nous entrainera-t-il fredonner le Raï dans le Magreb ou nous portera-t-il vers les Caraïbes, chanter au bord de la mer, et boire le jus de noix de coco ?

Seul l’avenir nous le dira.

Remercions Vanessa Kanga, pour son initiative généreuse et géniale. Nous n’oublierons pas de remercier aussi Mondoblog RFI.

Nous avons partagé de fabuleux moments.

A la prochaine occasion.

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